l'Eglise
L'église de St Ciers, dédiée à St Cyriaque martyr romain inhumé au IVème siècle à Rome sur la Voie d'Ostie,
aurait été édifiée au XIIème siècle dans le style roman puis reconstruite sous l'influence anglaise.
Dans un article daté du 17.09.1962 paru dans le quotidien Sud-Ouest, J.R. CELLE nous apprend qu'en réalité l'église était consacrée à St Cyr, qui avec sa mère Sainte Juliette, fût martyrisé sous l'empereur Donatien.
Pendant la Révolution, la commune fût comme beaucoup d'autres "débaptisée" ; et c'est après la période révolutionnaire que l'on parla de St Cyriaque au lieu de St CYR
Le bourg vu du Taillon en 1914
Anecdote rapportée par feue Louise Robert de St Ciers : la cloche de l'église fut fêlée par le carillon qui annonçait à la population l'armistice de 1918. La cloche actuelle fut livrée à la petite gare de St Ciers en 1922 sur un lit de paille bien rembourré, dans un wagon de marchandises.
L'entretien de l'église et de ses dépendances était aussi source de dépenses pour la commune.
L'église étant sans sacristie depuis fort longtemps, le Conseil fait procéder à sa reconstruction par Jean-Blaise MASSE, entrepreneur de bâtiments demeurant à St Ciers, pour la somme de 1.109,54 F (le marché d'adjudication est signé le 24 Septembre 1872, les travaux sont terminés en mai 1973).
La charpente du clocher doit être refaite en 1872 car "elle est dans un tel état de vétusté et de pourriture qu'elle menace de tomber au moindre mauvais temps".
Quant à sa cloche, le Conseil doit procéder à l'achat d'une cloche neuve de 400 kg auprès de Mr DENCAUSSE, fondeur de cloches à Tarbes (Hautes Pyrénées) pour le prix de 4.050,00 F sous déduction de la reprise de l'ancienne (qui aurait cassée accidentellement lors du carillon fêtant l'armistice de 1918) pour 2.440,00 F soit 1.610,00 F à la charge de la commune (contrat signé le 20 Juin 1922).
L'église allait nécessiter des travaux d'entretien tout au long du siècle suivant mais en Juin 1985, les Taillonnais, crurent que les Dieux (pardon Dieu !) leur tombait sur la tête.
En effet, un dimanche après-midi un orage violent éclate et la foudre vient toucher le côté est du clocher en projetant une multitude de débris de pierre aux alentours sans faire de victimes.
La photo prise par votre serviteur quelques instants après l'évènement
montre les dégâts subis par l'édifice.
Aujourd'hui, l' église réparée de l'outrage des ans et des cieux se présente sous ses meilleurs apparats pour le plaisir de nos yeux.
ces magifiques arbres croissent à l'emplacement de l'ancien cimetière
La porte sud de l' église, son ancienne porte principale, ne s'ouvre plus guère que pour accueillir les défunts en quête de la protection divine.