MON COUP DE GUEULE
J'ai été élevé dans le respect de la liberté, comme tout citoyen français est censé l'être, grâce aux vertus théoriques de notre système éducatif républicain et laïc mais...
certaines faits et actes me choquent !
Alors...parfois... trop... c'est trop !
Les colonnes de pierre, connues des Taillonnais sous le nom de "colonnes de Vérit", ont disparu subitement...
il y a quelques mois.
Ce spectacle a surpris, étonné puis choqué un certains nombres de personnes de la commune, voire d'autres de la région, habituées à voir dans leur paysage quotidien ces deux belles et fières colonnes de pierre, qui ont marqué bien des générations de taillonnais.
Je fais partie de ceux qui ne peuvent se résigner à une telle disparition, si subite, si brutale... Au vu des dégâts provoqués au paysage, des déchets laissés sur le terrain, on peut aisément imager qu'un quelconque engin mécaniqué a eu bien moins de soin à les démonter que les artisans de l'époque à les édifier !
Ce spectacle est affligeant et montre le peu de respect qu'ont certains résidents actuels du travail fait par nos aîeux pour exprimer leur savoir, leurs techniques, leur art acquis... après des siècles d'apprentissage et de transmission entre apprentis, compagnons et maîtres-compagnons.
Je ne connais pas, et je respecte, les raisons particulières, personnelles ou juridiques qui ont poussé le propriétaire ou ayant-droit du lieu à en arriver à un tel acte...cependant, je ne peux m'empêcher d'exprimer ma révolte face à de tels actes destructeurs, qui exprime toute la violence destructrice dont l' Homme est capable !
A accepter, tolérer, voire subir de telles détructions de notre Petit Patrimoine local...il ne restera bientôt plus rien de notre Histoire collective taillonnaise.
A quand la destruction de notre lavoir restauré ?
A quand la destruction du Calvaire de Beaudoire ?
A quand la destruction du la Pompe Municipale ?
...et autres petits édifices..........................pour cause de bonne raison...ou bétise humaine ?
La liberté individuelle des uns s'arrête là où commence le bien collectif des autres.
Encore faudrait-il que la notion de liberté individuelle ne s'oppose à celle de Patrimoine collectif ! Débat très politique, au sens grec du terme,c'est-à-dire...organisation des relations humaines au sein de la "Cité", de la ville, du village.
Ce débat vaut bien évidemment pour la défense de la Nature, et en particulier de notre pauvre Taillon qui est bien souvent "martyrisé" par une infime minorité de "pompeurs" au détriment d'une majorité de riverains.
Où est la Démocratie, là-dedans ?
Rappelez-vous ces images !
L'eau naturelle de la rivière n'est-t'elle pas un bien commun ? De quel droit, non juridique bien sûr, un ou plusieurs citoyens 'lamda" s'autorisent-t'ils à "confisquer" ce bien essentiel à tous ? Car enfin, bien des gens ont pû constater que dès que les "pompages excessifs et bien souvent nocturnes" cessaient...l'eau revenait. L'inverse était également vrai.
Il faut bien arroser le maïs ! Alors...!
La relation de cause à effet était établie ! Mais, comme il ne faut pas se fâcher avec son voisin...et "coum chaque pésan a beun assez d'misère à transpourter su soun échine..."
Le sort du Taillon parait bien mal engagé.
Depuis l'écriture de cette page en 2008 l'agriculture intensive capitalistique a augmenté sa pression destructrice sur la Nature en faisant pression sur les hommes politiques français et européens de tous bords pour confisquer à leur seul usage ce bien commun qui est l'eau et à faire alléger au maximum les contraintes environnementaires.
Ainsi avons-nous vu apparaitre par exempe ces immenses "bassines" dans le Maris Poitevain réservées à seulement une minorité de producteurs industriels qui produisent pour l'export via le port de La Rochelle, au détriment des autres producteurs locaux .
Ainsi avons-nous vu ces mêmes producteurs réussir à faire lever bon nombre de réglementations environnementaires en 2023 et 2024 au niveau européen.
A chacun sa conscience et ses responsabilités !
à moins que la loi de l'Omerta.....!.
A quand la prochaine dégradation ?
La passivité est génératrice de toutes les permissivités !
un enfant de St Ciers en colère
